US Open: La puissance face au contrôle
- Publié le 09-09-2018 à 18h07
- Mis à jour le 09-09-2018 à 18h08
Dans cette finale entre deux joueurs aux styles très différents, il n’y aura pas de place pour l’improvisation Aucune errance ne sera tolérée, pas plus dans les zones touchées par les missiles de coup droit de Juan Martin Del Potro que dans le pourcentage de premières balles de Novak Djokovic. Sur le papier, le Serbe est favori: il est en grande confiance, a laissé une meilleure impression que l’Argentin sur les deux derniers matches et mène 14-4 dans leurs duels. Ils s’étaient affrontés ici en quarts de finale en 2012 pour une victoire en trois sets du Djoker (6-2, 7-6(3), 6-4). Parce qu’il se déplace mieux, parce que sa qualité de revers fait très mal à celui, limité, de l’Argentin et parce que sa vitesse de jeu neutralise les possibilités du coup droit adverse.
Maintenant, si Djokovic recule trop ou ne sert pas bien, il prendra un énorme coup de pression capable de tout emporter sur son passage. S’il a le plus souvent eu le dernier mot dans leur duel, ce ne fut jamais sans souffrir. "Pour contrer sa puissance, il va me falloir bien retourner et sortir quelques grands revers. On ne s’est jamais affronté en finale de Grand Chelem mais je sais à quoi m’attendre car on s’est joué tellement d’autres fois. Je pense que le retour sera la clé."
Il lui faudra aussi éviter de tomber dans son principal travers : défendre si bien qu’il en oublie qu’il est également grand quand il crée du jeu. Pour déboulonner Del Potro, il faudra lui rentrer dedans et garder la tête froide.
"Del Po", lui, doit avoir le plus haut pourcentage de service possible, lâcher les chevaux en coup droit à la première occasion et serrer les dents dans la diagonale de revers. Il faudra jouer en patron pour ne pas se faire marcher dessus. S’il parvient à stresser son rival, il aura ses chances car la pression devrait être surtout sur les épaules du Serbe.